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Questions réponses citadine


En dehors du désir sexuel, sous quelle forme le sentiment d’amour apparaît entre deux personnes ?   

Beaucoup confondent « amour » et « sexe ». Avoir des relations sexuelles avec une autre personne ne signifie pas l’aimer. Ce sont les femmes qui font le plus cette confusion. L’homme est plus prompt à remonter son pantalon et passer à autre chose. Et même s’il le baisse, cela ne prouve pas qu’il ait des sentiments pour vous. Pas plus que la dame qui se déshabille plus vite que son ombre et se rhabille à la même vitesse, repue mais pas amoureuse. Souvent, quand vous avez une proie dans le collimateur, vous croyez que le fait d’avoir cédé à vos avances l’envoie, ligotée, au fond de votre toile d’araignée, vôtre à jamais. Erreur !

 

Tout dépend de votre interprétation de l’acte sexuel : pour certains, c’est personnel et profond, revêtant une grande importance, alors que d’autres ont des relations sexuelles comme ils respirent. Que se produit-il quand votre ex vient chercher les enfants et que vous dérapez sur le lit ? Est-ce en souvenir du bon vieux temps ? Parce que vous êtes encore célibataires et que vous vous rendez service ? Parfois l’un des deux (voire les deux !) est en couple, mais celui qui est seul croit qu’attirer l’ex dans son lit, c’est l’attirer à nouveau dans sa vie. Faux ! Vous lui avez juste donné « un tour gratuit » ! Ca ne marche pas : il ou elle en ressort rassasié(e), peu reconnaissant(e) et oublie aussitôt cet acte que vous avez cru important.

 

Que dire du cas  de ceux qui sont attirés physiquement par l’ex, savent qu’ils ne devraient pas mais le font quand même ? on dit que c’est chimique, comme une excuse, une force supérieure qu’ils ne peuvent contrôler. Quelle force supérieure ? C’est simplement la pénurie de sexe qui vous pousse à revenir vers le connu en attendant l’inconnu, qui vous fait peur ! C’est la névrose qui réclame son dû. C’est bien mieux de revenir dans les vieilles pantoufles, ça rassure. Et un peu de sexe, ça ne peut que faire du bien… ou du mal. Tout dépendant de votre façon d’interpréter ce qu’il s’est passé. Certains sont assez malins pour s’introduire dans votre carence sexuelle et vous faire le grand jeu : il vous connaît par cœur, elle sait où il faut appuyer pour vous faire craquer. Il n’y a pas d’amour, mais une lutte de pouvoir, l’un essayant de prendre le contrôle sur l’autre par le sexe. Ce n’est pas parce que vous couchez ensemble que vous vous aimez : vous êtes juste deux enfants intérieurs essayant de vous rassurer physiquement.

 

Combien couchent avec l’ex, par commodité ou dans l’espoir de le faire retomber dans ses filets ? Quand vous avez rompu, tenez-vous le plus éloigné possible de l’autre. S’il n’y a pas d’enfant et que vous ne travaillez pas ensemble, coupez toutes communications pour avoir la paix et vous remettre d’aplomb. S’il y a des enfants, restez le moins en contact possible avec l’ex, si vous vous sentez fragile. Ne communiquez avec que pour l’essentiel. Certains de mes clients sont retombés dans une dépression après avoir recouché avec l’autre. La rupture était déjà dure à avaler, mais quand l’autre revient dans votre lit, l’espoir revient avec lui, pour se faire virer une fois de plus, dès que vous abordez la question sentiment. Cessez donc de confondre le sexe et l’amour !

 

Dans un début de relation, lorsque vous êtes en déséquilibre affectif, sachez que dès que vous établissez le contact physique, vous êtes cuit ! Parce que dès que vous avez « consommé », vous ne vous posez plus aucune question, incapable de réfléchir, et vous restez fixés sur le plaisir physique. Vous décollez avec un tableau de bord rouge vif, pour ne pas dire en feu !  La névrose prend alors le pas sur la raison et comme vous avez un vide à combler, vous perdez toute lucidité. Avoir une relation sexuelle est quelque chose de très intime et vous vous en voudrez si vous sautez dans son lit trop vite (le premier soir !), dans l’espoir de le garder. Quand l’autre s’enfuira au petit jour, vous vous sentirez encore plus déprimé et dégoûté de vous être fait berner. Attendez donc que la complicité et la confiance s’installe, en plus du désir, avant de vous donner. Certains, au cours d’ébats sexuels, sont capables de manifester tellement d’affection et de passion qu’ils peuvent vous faire croire, involontairement, qu’ils sont fous ou folles de vous. C’est déstabilisant parce qu’une fois perpendiculaires au sol, ils redeviennent froids comme de la glace, alors que la braise enflammait votre lit ! On peut dire toutes sortes de bêtises dans le feu de l’action : faites donc la différence !

 

Dans ma période Trou noir affectif, j’étais capable de faire croire à mes amants, avec tremblements et larme à l’œil à l’appui, que chacun d’entre eux était le coup du siècle et pendant qu’ils grimpaient aux rideaux, je m’enfuyais ! C’est de la pure domination : je les mettais à genoux, sortant le grand jeu, puis une fois qu’ils étaient soumis, ils ne m’intéressaient plus. Commencez-vous à ouvrir les yeux ? Quand les paroles ne suivent pas les gestes, cela vous déstabilise et vous désarçonne. Avoir du sexe ne prouve rien et n’est surtout pas une preuve d’amour, surtout à l’époque du sexe-fast-food. Vous « baisez » comme vous respirez et ça commence à 12 ans ! Blasés et névrosés, vous n’avez plus de respect pour votre corps, que vous utilisez contre un peu d’affection ou de compagnie : vous vous ennuyez ! C’est le témoignage que je reçois de certains clients. Et le respect dans tout ça : de soi et de l’autre ? J’ai fait du mal, on m’en a fait, parce que je ne respectais ni mon corps (que j’utilisais pour soumettre), ni celui de l’autre. Aujourd’hui je sais faire la différence entre le sexe et l’amour. La connexion ne se fait pas uniquement au niveau des organes génitaux, mais également au niveau des croyances et des valeurs, au niveau du cœur.

 

« Baiser » ne signifie pas « exister ». C’est nourrir sa propre névrose à travers celle de l’autre. Notez que je ne prône pas l’abstinence, mais le beau sexe, quand les deux ont du plaisir, sans sentiments mais dans le respect. Et pour faire l’Amour, il faut s’aimer soi et aimer l’autre qui s’aime lui et vous aime vous. Voilà mon objectif : fini le sexe, l’Amour sinon rien !


 
Est-ce vrai que trop de sexe tue l’amour ?  

La sexualité qui nous est présentée aujourd’hui peut ne pas convenir à tout le monde. Celle qui n’a pas de sens, qui n’a pas de sacré, qui est décadente et irrespectueuse, notamment vis-à-vis de la femme. La volonté de ne pas vivre cette sexualité-là peut bien évidemment se comprendre, plus particulièrement, quelles sont les conséquences de cette hyper sexualisation chez les femmes ?

La pornographie est omniprésente. Et celle-ci présente les femmes comme étant un objet d’assouvissement par l’homme. Les caresses, le respect et la poésie n’y sont pas représentés. La plupart des femmes ont du mal à se positionner dans ce genre de rapport avec la sexualité. Selon moi, la proportion de femmes parmi les asexués est assez forte de ce fait.

Il est certain que la pression de la société machiste peut avoir des conséquences sur la sexualité des hommes et des femmes, et provoquent une hypersexualité forcée qui ne se refère pas à l’amour mais au besoin impératif de nourrir son égo bestiale, néanmoins, de nos jours, la femme citadine, devenue libérée, et, par conséquent, plus exigeante. L’homme doit donc savoir s’y prendre et être à la hauteur, dépasser sa nature première qui consisterait plutôt à « tirer son coup », tel un coq. L’amour tel que la femme en rêve peut faire très peur à l’homme.

Respecter le partenaire constitue la recette réelle pour preserver le couple, et par conséquent sa vie sexuelle, trop d’amour tue le couple, mais ne tue pas le sexe, car l’envie sexuelle persiste, même en manque d’affection.


– Y’a-t-il un lien entre le désir sexuel et le sentiment d’amour ? Et à quel moment l’un complète l’autre ? 
 Le désir sexuel fait partie ou conduit souvent à l’amour romantique. Ce dernier est considéré comme un phénomène plus profond et puissant que le premier puisque son interruption forcée peut causer une détresse infiniment plus grande. Être rejeté d’une relation amoureuse n’a rien à voir avec un refus d’avoir une simple relation sexuelle et suscite généralement beaucoup plus d’empathie de la part des proches. C’est un phénomène extrêmement fréquent que les anthropologues ont pu observer dans les mythes, légendes, contes, poèmes et chansons d’innombrables cultures présentes ou passées.

Diverses études ont également souligné l’importance de la rupture amoureuse dans la vie des gens. Dans l’une d’elle, plus de 90% des jeunes collégiennes et collégiens américains interrogés rapportaient avoir déjà rejeté un amoureux ou avoir déjà été rejetés par quelqu’un qu’ils aimaient passionnément. Dans une autre, 40 % des 114 femmes ou hommes interrogés affirmaient avoir expérimenté une dépression cliniquement mesurable après une rupture. Et sur ceux-là, 12 % avaient eu des signes de dépression modérée à sévère. Sans parler des amoureux rejetés qui commettent des homicides ou se suicident dans d’innombrables cultures.

On distingue habituellement deux grandes phases chez une personne rejetée d’une relation amoureuse : la phase de protestation et la phase dépressive. Deux étapes assez similaires à celles décrites par Bowlby lorsqu’un enfant est séparé d’un parent durant son développement.

Après la stupeur de l’annonce du rejet, l’amoureux rejeté entre dans la phase de protestation et essaie, souvent de manière obsessionnelle, de regagner le cœur de l’être aimé. Coups de téléphone et courriels répétés, visites impromptues chez l’ancien partenaire, coups de théâtre, cris, pleurs, etc. Des comportements qui ne sont pas sans rappeler ceux d’une personne dépendante à une drogue qui manque de celle-ci. Les études d’imagerie cérébrales pratiquées chez des amoureux rejetés, par comparaison à des amoureux heureux, montrent d’ailleurs des activations non seulement dans des zones impliquées dans l’anxiété et la douleur, mais aussi dans celles de la dépendance à la cocaïne.

Dans sa forme la plus accentuée, cette période de « frustration attraction » peut amener la personne rejetée à éprouver de la haine et de la rage contre l’être aimé. Cette  réponse de « frustration attraction » s’observe plus généralement lorsque des attentes ne sont pas satisfaites. Le refus de l’être aimé de demeurer notre source de gratification amoureuse serait un cas particulier de cette situation où nos circuits de la récompense ne sont plus activés, tout en laissant d’autres circuits associés à la rage s’activer pour compenser.

Au bout d’une certaine période qui peut être très variable d’un individu à l’autre, la personne rejetée va lâcher prise et entrer dans la deuxième phasecelle de la résignation et du désespoir. Car chez un pourcentage non négligeable des amoureux rejetés (voir un peu plus haut), cette seconde étape peut conduire à des symptômes dépressifs. L’enjeu de l’amour romantique (le privilège d’avoir un partenaire stable pour la reproduction) semble donc si important évolutivement parlant que la perte de ce partenaire, parfois difficilement conquis, est vécue comme une grave défaite.

Heureusement, deux phénomènes jouent en faveur de l’amoureux(se) rejeté(e). Le premier est simplement le passage du temps qui, on le sait, guérit bien des maux. Cet adage populaire est d’ailleurs appuyé par des études d’imagerie cérébrale qui montrent que l’activité cérébrale dans les régions associées à l’attachement s’affaiblit à mesure qu’augmente le temps passé depuis la rupture.

Le second phénomène est le désir, autrement dit l’attirance sexuelle. Ses mécanismes sont en effet au moins aussi profondément enfouis en nous que ceux de l’amour romantique! Et bien souvent, ils finissent par recréer les conditions de rencontres dont certaines seront à nouveau à l’origine de ce sentiment complexe et intense qu’on appelle simplement l’amour.


– Contrairement à l’amour, pourquoi certaines personnes (toujours dans le contexte marocain) n’arrivent pas à exprimer leurs désirs sexuels ?


  Dans notre société, pourquoi parler d’amour et de sexe relève de la hchouma ?

 

Les comportements humains sont incroyablement diversifiés et ceux reliés à notre sexualité ne font pas exception à la règle. Cette diversité d’orientation et de pratiques sexuelles chez l’humain est évidemment une conséquence de notre grande capacité d’apprentissage à l’origine de notre héritage culturel, lequel a en retour une grande influence sur notre sexualité.

Une variabilité culturelle qui se greffe bien entendu sur des facteurs biologiques distincts pour les deux sexes (chromosomes sexuels, hormones, etc.) liés chez nous comme chez toutes les autres espèces sexuées à la reproduction. Et même chez ces autres espèces, on découvre de plus en plus une diversité insoupçonnée des comportements sexuels, souvent dissociés de leur fonction reproductrice.

C’est dire à quel point il nous est ici impossible de détailler le moindrement l’univers sexuel et érotique des êtres humains, avec ses multiples facettes psychologiques, mais aussi politiques, légales, religieuses, philosophiques, etc. Tout au plus pouvons-nous rappeler certaines distinctions et donner un aperçu de sa diversité.

Cette construction sociale complexe de l’identité sexuelle reçoit un retour d’acceptation ou de rejet de la part de la population, en fonction de sa tolérance, sa construction culturelle et de ses croyances autant religieuses que sociales


  Dans notre société, pourquoi parler d’amour et de sexe relève de la hchouma ?

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